L’insoutenable légèreté des années 1980

Journée d’étude, le 11 mai 2016

Le 11 mai, une journée d’étude est organisée au Centre Pompidou autour d’une exposition portant sur la photographie des années 80 et dont l’affiche monumentale reprend un portrait réalisé par le photographe Hergo.

hergo-pompidou-affiche

Téléchargez le programme ici : programme-Eighties Incomprises

L’exposition

Difficile de caractériser les œuvres de 22 artistes exposés tant elles sont diverses. Photos peintes pour certaines, vidéos, réalistes pour d’autres, clinquantes ou expérimentales, très grandes ou de formats intimistes. Tragiques, ironiques, éclatantes, pailletées, hautes en couleurs ou au contraire. Sérieuses et amusées. Outrées. Certaines semblent sortir des magazines de mode branchés actuels. En cela, elles incarnent parfaitement les années 80, à la fois joyeuses et tragiques. Ces années qui voient la photographie devenir un art reconnu et institutionnalisé, ces années festives (création de la fête de la musique). Ces années qui découvrent la mort dans l’amour (sida), la précarité, les débuts de l’hyper capitalisme … Ces années où la légèreté côtoie l’insoutenable.

Parmi les artistes présentés, à côté de poids lourds comme Pierre et Gilles (la couverture kitchissime de l’album musical d’Etienne Daho) ou les « Grace Jones » de Jean Paul Goude, courez voir les portraits emblématiques d’Hergo ; « Les mythos » (jeunesse des années 90), une série de petits formats en noir et blanc, formant un damier sur le mur. Des visages androgynes pour la plupart flous sur fonds géométriques.

Une dernière chose, regardez bien la photographie grand-format de ces deux hommes de pouvoir prise en 1984 (Clegg& Guttmann) : la globalisation et le capitalisme sauvage, la classe des hyper riches. Bien vu !

« L’insoutenable légèreté des années 1980 », Centre Pompidou, 24 février-23 mai 2016

Par Bénédicte P