Sur-Exposition
Ouvrir l’album du monde (musée du quai Branly jusqu’au 2 juillet)
Exposition importante pour comprendre comment et avec quelle rapidité la photographie s’est diffusée dans le monde dès son invention. Une animation chronologique situe les photographies de l’exposition sur une carte du monde. Cet extrait illustre un « état du monde photographique » en 1845, 6 ans après la divulgation de la daguerréotypie.
D’abord pratiquée par des occidentaux au service des pouvoirs en place ayant compris l’utilité de cette nouvelle imagerie pour asseoir leur autorité, elle a ensuite été adoptée par des opérateurs locaux pour se fondre très tôt dans les traditions picturales notamment à Téhéran, en Inde ou au Mexique et bien sûr au Japon, marquant le début d’une longue histoire.
Réflexions également sur la nature de l’acte et de l’image photographiques : Jacques-Philippe Potteau en illustre la dualité en réalisant dans les années 1860 des photographies « anthropologiques » qui sont aussi tout simplement des portraits d’individus (même ambiguïté pour August Sanders, une cinquantaine d’années plus tard).
Ken Domon. Le maître du réalisme japonais (Maison de la culture du Japon à Paris jusqu’au 13 juillet 2023)
Japon toujours et à l’autre bout du quai Branly avec la première exposition en France de Ken Domon. Il aura documenté le quotidien de l’ère Showa, des préparatifs de la guerre et à ses conséquences, 12 ans après, à Hiroshima.
On remarquera également de très beaux tirages de photographies couleur datant des années 1960. Le numérique permet d’en tirer la quintessence et de gommer tout effet « vintage », renforçant le caractère intemporel du sujet : la série « Pèlerinage aux temples anciens ».