Aller plus loin dans votre projet photographique
Yann de F. nous a commenté son savoir au travers de ses expériences professionnelles acquises au cours de missions, de différents voyages, dont particulièrement un voyage au Népal, à Katmandou.
Convivialité, simplicité et bonne humeur régnaient dans une organisation parfaite.
Nous avions chacun notre appareil photo et un petit ordinateur pour le traitement ultérieur de nos images.
Yann, pour nous éviter de nous charger, nous a prêté des pieds photo. Le matériel accessoire nécessaire au tirage de nos images numériques était fourni par Noir d’Ivoire.
L’atelier qui nous était destiné pour réaliser nos mises en page occupait habituellement ce qui était un grand laboratoire de traitement argentique professionnel avec, entre autres, quatre agrandisseurs noir et blanc et couleur permettant de traiter tous les « moyens » et « grands formats » de négatifs.
Des tables de lecture et de façonnage étaient au milieu de la pièce, permettant de circuler autour. Des armoires de rangement étaient installées méthodiquement autour de la pièce.
Yann de Fareins nous a « lâchés » durant deux jours afin que nous puissions, à pied, nous approprier notre propre expérience de ce qui nous était donné d’observer dans la petite cité ducale d’origine médiévale et dans ses environs proches.
En deux jours, certains d’entre nous ont capturé un nombre impressionnant de photos ! Chacun a soumis un premier choix limité à une trentaine de vues, tirées en « planches de lecture » puis, un second choix de seize à vingt photos.
La « règle du jeu » voulait que nous réalisions par nous-mêmes un ouvrage simple [et non pas simpliste] qui devait « raconter une histoire ».
La mise en valeur de nos prises de vues était conditionnée par le choix du support qu’il nous fallait choisir en fonction du sujet.
Nous devions organiser la mise en valeur de nos photos selon notre choix :
dépliant, assemblé en accordéon,
coffret contenant nos images encadrées avec marie-louise.
livret relié.
Nous avions à opter entre ces trois modèles, selon le style que nous avions choisi et notre habileté pour le réaliser.
Yann de Fareins était bien sûr présent à chaque étape de ce façonnage pour nous conseiller à tous niveaux.
Y. de Fareins à jugé bon de commencer à faire un tour d’horizon de nos connaissances afin de s’assurer que nous avions les quelques bases utiles : – en prise de vues. – en traitement informatique d’images.
Ensuite, nous rentions dans le vif du sujet : le thème que nous choisissions était libre mais nous devions tenter de nous y tenir du mieux que nous pouvions.
Partir de l’idée que nous nous faisions de la ville d’Uzès, de ses habitants, de ses commerçants, de ses touristes ou de son paysage environnant. Certains, plus téméraires, ont choisis un thème abstrait ou un catalogage architectural des spécificités de la ville.
Les deux jours suivants, la prise de vues :
Durant ces deux jours complets, à chaque retour de la mi-journée, nous nous retrouvions autour de la table de travail pour faire part de nos questions, de nos difficultés à respecter notre programme. Nous recevions en retour les conseils nécessaires pour nous recentrer sur notre sujet.
Il s’agissait de réaliser, au travers de l’idée que nous nous faisions de cette ville, des portraits de personnages qui nous inspiraient, de commerçants locaux devant leur lieu de travail, « gens d’Uzès », en regard du grand duché qui dominait la ville historique depuis près de 800 ans sur lequel Monsieur le Duc, dernier descendant prestigieux devait, selon le thème de l’un de nous, sembler régner en grand Seigneur et Maître, comme hiératiquement figé dans son éternité…
Allant par nécessité avec tout notre attirail photographique, pas question de nous cacher de nos intentions auprès des riverains.
Nous devions aller au-devant de ces gens sans le moindre détour :
entamer le dialogue et dire ce que nous faisions là.
provoquer le contact avec la population.
De toute évidence, ce fut la seule manière de nous faire admettre. Tous les moyens étaient bons. À ceux qui tenaient à recevoir des photos nous donnions notre adresse internet.
Certains venaient à nous, spontanément ! Rares sont ceux qui se sont dérobés à notre objectif photographique. Plus l’appareil était visible, plus nous étions tolérés voire acceptés.
De ce contraste entre les habitants d’aujourd’hui et ceux d’hier est né un modeste petit livret que nous avons réalisé chacun à notre façon.
Il ne nous a pas été demandé de faire le livre de notre vie, mais de parvenir grâce au travail proposé, à réaliser un Livre d’Auteur.
Ce stage a été très enrichissant et positif dans tous les domaines, de la conception à la réalisation.
Nous remercions très chaleureusement Objectif Image de vous avoir permis de participer à ce stage.
Jeannine LAÏK et François Henry Nicoly